Renard

Toutes les discussions liées à la gestion du petit gibier : aménagement, plan de chasse...
solitaire
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Message par solitaire »

Chasser le renard par temps de neige, n'a rien à voir avec un mode de chasse...

D'ailleurs par temps de neige les renards sont au terrier le jour, ça tout les déterreurs le savent au moins.
gasparddesmontagnes
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Message par gasparddesmontagnes »

@solitaire wrote:Chasser le renard par temps de neige, n'a rien à voir avec un mode de chasse...

D'ailleurs par temps de neige les renards sont au terrier le jour, ça tout les déterreurs le savent au moins.



c'est un mode de chasse qui est très prisé dans notre région de montagne (même si l'arrêté préfectoral parle alors de destruction et impose quelques restrictions quant à la surface d'un seul tenant et le nombre minimum obligatoire de participants).



Quant à dire que tous les renards sont au terrier, ils n'ont sans doute pas les mêmes moeurs au Luxembourg, sinon nous n'en tuerions pas souvent. Par temps de neige les renards sont au fourré. La seule chose qu'ils craignent c'est quand la neige fond et qu'elle tombe des branches des sapins, à ce moment-là pas la peine d'y aller.
gasparddesmontagnes
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Message par gasparddesmontagnes »

@cedric_g wrote:Je suis (très sincèrement) agréable surpris de ce que tu viens d'écrire.





Je ne savais pas que certains déplaçaient les prédateurs plutôt que de les exterminer (blaireaux). C'est une EXCELLENTE chose que vous chasseurs, devriez un peu plus mettre en avant :)



j'ai essayé d'en parler une fois sur un forum écolo, mais quand les gens sont bornés...



@cedric_g wrote:

Pour ton mode de chasse au renard, c'est ce que j'appelle une "chasse noble", car tu le mérites au final et tu as "respecté" l'animal (qui conserve une chance de s'en tirer). C'est un peu paradoxal pour le défenseur du renard que je suis, mais c'est je pense le seul mode de chasse que je serais prêt à "accepter" en quelque sorte (par opposition au piégeage, déterrage, empoisonnements... qui sont tout sauf nobles, et que j'assimile à de la destruction pure et simple)



merci de ton appréciation. Je te rectifierai juste sur 2 points :



1 - l'empoisonnement ne peut être considéré comme un mode de chasse et il est de plus interdit



2 - le déterrage (le mot est aujourd'hui remplacé par vénerie sous terre), même si tu ne le considères pas comme "noble" et même si je t'ai dit que ce n'est pas mon mode de chasse préféré (moi, c'est les courants) est tout de même une sacrée affaire (j'ajoute que la vénerie sous terre est régie par des règles assez strictes), il n'est pas rare d'être obligé de retourner plusieurs mètres cube de terre et de rochers avant de pouvoir acculer l'animal qui est chassé, c'est un vrai travail de terrassier, les gens qui le pratiquent sont vraiment des passionnés, la "pénibilité" fait que les amateurs sont vite rebutés :D
gasparddesmontagnes
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Message par gasparddesmontagnes »

c'est vrai que j'ai des copains qui sont allés à une réunion organisée par une Fédération voisine sur le sujet de l'échinococcose, c'était quand même un peu alarmiste...
cedric_g
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Message par cedric_g »

S'il y a des prédateurs c'est qu'il y a à bouffer pour eux !







À l'époque de la rage on a fait tout un foin et les populations de renard en ont pris un sacré coup (j'étais gamin à l'époque... mais je me souviens parfaitement des "revues" qu'on pouvait lire à la bibliothèque du collège, qui "expliquaient" le rôle du vilain goupil dans la progression de la maladie)



Seulement l'impact sur sa régulation (je n'ose dire persécution) fut inverse aux espérances et la maladie progressa encore plus (migration des populations de renards augmentée du fait de la baisse des effectifs et donc de l'augmentation de la surface des territoires => propagation géographique plus rapide de la maladie : phénomène très connu en biologie). SEULE la campagne de vaccination orale des renards (menée dans plusieurs pays européens) stoppa net la progression de la maladie.





À propos de l'échinococcose (article trouvé sur le net avec références scientifiques)



LE RENARD ET L'ÉCHINOCOCCOSE ALVÉOLAIRE



Autrefois, on a cru que le renard était responsable de l'échinococcose alvéolaire humaine.



Dans les années 80, il a été démontré que c'est avant tout le chien (bien plus rarement le chat domestique) qui serait à l'origine de la contamination des malades. Depuis 1890, année de la découverte du premier cas français et jusqu'à 1994, huit cas d'échinococcose alvéolaire ont été signalés en Alsace, alors qu'environ 5% des renards sont porteurs de ce parasites, d'après l'étude alsacienne de Bernard Pesson et Roland Carbiener (Bull. écol., vol. 20, p. 295-301, 1988).



Cette maladie très rare chez nous, mais sévère, n'est pas liée à des professions ou activités, comme chasse et cueillette ou consommation de fruits sauvages, qui risqueraient de mettre en contact des sujets prédisposés, avec les défécations de renards infectés. (On sait que la tularémie est liée à la manipulation de lièvres et autre gibier, souvent importé et relâché porteur de germes, dans notre environnement).

On a constaté en Haute-Savoie que la réduction des populations de renards ne diminuait pas la transmission de l'échinococcose à l'homme (Pétavy A.F. et coll. Ann. Parasitol. Hum. Comp. 65:1, 22-27). L.G. Schneider (Tierärztl. Umschau 47,809-8l2 1992) précise qu'une certaine presse prétend que l'augmentation du nombre des renards entraînerait une augmentation de la transmission de cette maladie. D'après l'auteur, c'est une information fausse, source d'erreur et contraire à l'éthique, car publiée dans le but d'inquiéter les chasseurs et la population. Traiter les chiens 10 ans contre ce parasite protège les humains, dans des zones de haute endémicité; il y a moins de cas humains, et moins de rongeurs porteurs infectés. Cette mesure prophylactique serait justifiée dans les départements les plus touchés par cette maladie. Le mébendazol, médicament parasitostatiques (qui limite la croissance du parasite à l'état larvaire dans le foie) a amélioré le pronostic de l'échinococcose alvéolaire, en particulier après l'ablation chirurgicale des lésions hépatiques. Les études américaines montrent qu'un traitement prolongé par l'albendazol est parasiticide: il parviendrait à tuer ce parasite chez les malades, ce qui réduit la malignité de cette infection.

La "Mise au point sur l'Echinococcose alvéolaire; à propos des cas alsaciens" est le titre de la thèse soumise par Françoise de Turckheim en décembre 1994, à la Faculté de médecine de Strasbourg. Les informations les plus récentes, comme les données historiques s'y trouvent rassemblées et complètent ce résumé.





Je crois que c'est clair :x





Idées reçues je vous dis...
cedric_g
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Message par cedric_g »

Et que dites-vous de cela ?



http://www.futura-sciences.com/news-vir ... e_6675.php



À la base c'est un ami garde-forestier dans les Ardennes belges qui m'en a informé voici quelques mois.



Là on n'en parle jamais bien évidemment (puisque justement ce sont renards, martres, fouines, etc... qui régulent naturellement les rongeurs concernés !)





Alors, à quand la régulation du campagnol roussâtre pour limiter la zoonose ? :lol:





(je suis taquin aujourd'hui, désolé !)
solitaire
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Message par solitaire »

Tout ce que je sais c'est que lorsqu'il y a surpopulation, les différentes maladies arrivent.

Une population faible ou bien géré est celle dont les sujets sont les plus forts et sans maladie....
cedric_g
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Message par cedric_g »

Le problème des perdrix est à prendre plus en amont, et ce ne sont pas les lâchers de repeuplement qui changeront la donne.



Dans l'absolu je pense qu'il faudrait que les perdrix relâchées le soient dans une "réserve" protégée des prédateurs, effectivement, mais SANS NOURRISSAGE (donc suffisamment vaste pour qu'elles puissent subvenir à leurs besoins). Plus facile à dire qu'à faire :roll:



Car le problème des perdrix d'élevage c'est qu'elles n'ont très souvent plus de notion du danger (il n'est pas rare que j'en approche à pied sans problèmes, ce qui serait normalement quasi impossible avec des oiseaux réellement sauvages !)





Et bien évidemment les prédateurs locaux s'en donnent à coeur joie (tout comme les chiens d'ailleurs, j'ai un ami agriculteur qui a ses deux bas-rouges qui lui ramènent régulièrement des perdrix et des faisans... attrapés à proximité de sa ferme car les chiens sont équipés de colliers anti-fugue !)







Juste pour illustrer mes propos, voici une poule faisane photographiée la semaine dernière... dans mon JARDIN, non loin de mes mangeoires (j'ai 1500 m² de terrain, grillagé, et pas vraiment en périphérie de mon village !)







Pas très sauvage la cocotte :x





Quoi qu'il en soit, le problème des perdrix ne se rencontre pas PARTOUT. On continue de tirer le renard dans des endroits où n'est chassé que le gros gibier. Et ça ce n'est pas logique !



Dans l'absolu je ne suis pas contre la régulation (bien que ça m'em... fortement concernant les renards puisque j'adore les prédateurs en général, mais bon ça vous l'avez bien compris :lol: ) mais qu'elle soit raisonnée et équitable pour l'animal (pas qu'on me parle de renardeaux écrabouillés du talon après avoir été déterrés !)
Alexandre_95
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Message par Alexandre_95 »

Bonsoir,



ben oui, faut pas lacher de perdrix, c'est pas naturel si je comprends bien... et l'ours alors?



@+
cedric_g
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Message par cedric_g »

Les perdrix ne sont pas en difficulté (au niveau des populations) et sont chassées.



Pour l'ours c'est l'inverse.



L'ours est un patrimoine naturel (voir dans les Pyrénées) et surtout, une espèce qui EXISTAIT à l'état sauvage avant que l'homme n'y mette son grain.



Ce qui n'est pas le cas de toutes les perdrix (les perdrix rouges, sauf erreur de ma part, ont été introduites en France par l'homme, tout comme leur grand frère le faisan vénéré...)



Ce qui est marrant avec l'ours, c'est que des pays "sous-développés" (enfin, j'exagère un peu) d'Europe de l'Est vivent depuis des siècles en HARMONIE avec lui (attaques de troupeaux très rares, aucune attaque de l'homme puisque l'ours le craint et l'évite, à raison) grâce à des méthodes simples et ancestrales au niveau de la gestion des troupeaux, alors que dans un "grand" pays comme la France, on n'est pas foutu d'en avoir quelques uns sans en faire tout un foin et le "glinguer" accidentellement. Peut-être tout simplement parce que certains ne veulent pas redonner à la nature quelques espaces non gérés :roll:





Enfin bon, on ne va pas relancer le débat sur l'ours hein :oops:







Ursus arctos (photo réalisée en captivité)
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