S'il y a des prédateurs c'est qu'il y a à bouffer pour eux !
À l'époque de la rage on a fait tout un foin et les populations de renard en ont pris un sacré coup (j'étais gamin à l'époque... mais je me souviens parfaitement des "revues" qu'on pouvait lire à la bibliothèque du collège, qui "expliquaient" le rôle du vilain goupil dans la progression de la maladie)
Seulement l'impact sur sa régulation (je n'ose dire persécution) fut inverse aux espérances et la maladie progressa encore plus (migration des populations de renards augmentée du fait de la baisse des effectifs et donc de l'augmentation de la surface des territoires => propagation géographique plus rapide de la maladie : phénomène très connu en biologie). SEULE la campagne de vaccination orale des renards (menée dans plusieurs pays européens) stoppa net la progression de la maladie.
À propos de l'échinococcose (article trouvé sur le net avec références scientifiques)
LE RENARD ET L'ÉCHINOCOCCOSE ALVÉOLAIRE
Autrefois, on a cru que le renard était responsable de l'échinococcose alvéolaire humaine.
Dans les années 80, il a été démontré que c'est avant tout le chien (bien plus rarement le chat domestique) qui serait à l'origine de la contamination des malades. Depuis 1890, année de la découverte du premier cas français et jusqu'à 1994, huit cas d'échinococcose alvéolaire ont été signalés en Alsace, alors qu'environ 5% des renards sont porteurs de ce parasites, d'après l'étude alsacienne de Bernard Pesson et Roland Carbiener (Bull. écol., vol. 20, p. 295-301, 1988).
Cette maladie très rare chez nous, mais sévère, n'est pas liée à des professions ou activités, comme chasse et cueillette ou consommation de fruits sauvages, qui risqueraient de mettre en contact des sujets prédisposés, avec les défécations de renards infectés. (On sait que la tularémie est liée à la manipulation de lièvres et autre gibier, souvent importé et relâché porteur de germes, dans notre environnement).
On a constaté en Haute-Savoie que la réduction des populations de renards ne diminuait pas la transmission de l'échinococcose à l'homme (Pétavy A.F. et coll. Ann. Parasitol. Hum. Comp. 65:1, 22-27). L.G. Schneider (Tierärztl. Umschau 47,809-8l2 1992) précise qu'une certaine presse prétend que l'augmentation du nombre des renards entraînerait une augmentation de la transmission de cette maladie. D'après l'auteur, c'est une information fausse, source d'erreur et contraire à l'éthique, car publiée dans le but d'inquiéter les chasseurs et la population. Traiter les chiens 10 ans contre ce parasite protège les humains, dans des zones de haute endémicité; il y a moins de cas humains, et moins de rongeurs porteurs infectés. Cette mesure prophylactique serait justifiée dans les départements les plus touchés par cette maladie. Le mébendazol, médicament parasitostatiques (qui limite la croissance du parasite à l'état larvaire dans le foie) a amélioré le pronostic de l'échinococcose alvéolaire, en particulier après l'ablation chirurgicale des lésions hépatiques. Les études américaines montrent qu'un traitement prolongé par l'albendazol est parasiticide: il parviendrait à tuer ce parasite chez les malades, ce qui réduit la malignité de cette infection.
La "Mise au point sur l'Echinococcose alvéolaire; à propos des cas alsaciens" est le titre de la thèse soumise par Françoise de Turckheim en décembre 1994, à la Faculté de médecine de Strasbourg. Les informations les plus récentes, comme les données historiques s'y trouvent rassemblées et complètent ce résumé.
Je crois que c'est clair
Idées reçues je vous dis...