COUP DE GUEULE
Bonjour à tous,
il est HALLUCINANT de lire de telles inepties émanant de gens qui défendent la chasse!!!
Vous utilisez des arguments non fondés dignes de nos détracteurs les plus virulents.
Vous réclamez un peu plus de discernement auprès de nos politiques afin qu'on attaque moins votre loisir préféré mais vous faites preuve de la plus grande intolérance et de la plus grande fermeture d'esprit sur ce sujet.
Allez donc vous renseignez sur qui fréquente les laisser-courre, allez donc vous renseignez sur ce que vous appelez le droit de suite, allez donc vous renseignez sur la soi-disant cruauté du veneur ou la souffrance de l'animal, ou alors acceptez ce qui vous est expliqué par ceux qui pratiquent cette forme de chasse.
Pour ma part, après 25ans de chasse à tir assidue aussi bien au gros qu'au petit gibier, en individuel ou en battue, à l'affut ou à l'approche et j'en passe, je suis entré en Vènerie comme on rentre en religion et comme d'ailleurs un nombre de plus en plus grand de pratiquants.
Et pourquoi???
Car j'en ai marre des tueries au fusil qui sont bien plus cruelles que la sauvagerie d'une meute. Je rappelle au passage que les animaux chassés sont justement programmés pour se défendre face à une meute, pas face à un bonhomme avec un fusil.
Bref, c'est la loi naturelle qui s'applique et je me permets de rappeler que nous ne vivons pas sur la planète Disney et que la nature est forcément sauvage. Comme disait Pascal "la nature est sauvage, et il faut chasser pour qu'elle le reste".
Quant à la souffrance de l'animal dont vous parlez, si elle existait comme vous la décrivez, l'animal ne pourrait plus courir car tétanisé par ses poursuivants, ce qui n'est pas le cas car il bénéficie justement d'un patrimoine génétique qui le pousse à fuir et donc à exploiter ses qualités naturelles. Car oui, l'animal est programmé pour se défendre face à des prédateurs, comme une meute de canidés, comme le loup pouvait le faire auparavant (et peut-être dans l'avenir). Car l'animal n'a pas conscience de sa mort potentielle, donc il ne peut souffrir car il ne peut se la représenter, sauf au moment ultime appelé hallali, et encore...
Par contre, je me souviens des regards hagards des animaux terrorisés par le bruit de la battue, des déflagrations, par le fait qu'ils avaient justement conscience de la proximité de leur trépas car aucune possibilité de fuite ne leur apparaissaient. Et combien de blessés par balle laissés à l'agonie ou jamais retrouvés? Enormément plus que ce que les veneurs peuvent prélever tous réunis.
Alors peut-être avez-vous bonne conscience en donnant la mort à 50 mètre d'un coup de 7x64, car oui, c'est bien sûr, c'est "propre"! C'est un peu comme celui qui défend la cause animal et qui va chez Mac Do s'empiffrer d'un bon hamburger.
Je comprends tout à fait que l'image d'une meute coiffant un chevreuil puisse en dégoûter certain. Mais combien y aurait-il de personne qui mangerait encore de la viande s'il voyait avant de passer à table leur boeuf se faire occire sous leurs yeux?
Et je vous l'affirme, le formidable essor de la Vènerie en France vient justement du fait qu'on se détourne de plus en plus de la chasse à tir, car la Vènerie est écologique (faible prélèvement), car la Vènerie n'use pas d'artifice dangereux (le fusil), car la Vènerie respecte l'animal de chasse (un seul animal chassé). Alors il serait peut-être temps que les chasseurs à tir se remettent en cause. Si la chasse est autant attaquée et que la Vènerie se développe autant, c'est qu'il y a justement toutes ces raisons qui apparaissent.
Car la Vènerie est l'une des dernières activités où se côtoie aussi bien le banquier que l'ouvrier, le haut fonctionnaire que le cantonnier.
Mon cher Lolo, si vous lisez l'Humanité, un article paru l'année dernière faisait justement l'éloge de ce mode chasse arguant du fait qu'il s'agit du dernier sanctuaire où toutes les couches sociales peuvent se retrouver sur un pied d'égalité. Une thèse développée par des sociologues du CNRS a très justement montré cet état de fait. Ce n'est pas une question de budget. Les chasses à tir coûtent de nos jours bien plus chères que les chasses à courre. Pour preuve, lors des dernières adjudications en forets domaniales, il a fallu prévoir des quotas pour les veneurs car ils ne pouvaient pas surenchérir sur les chasseurs à tir!!! Donc n'inversons pas le problème.
Quant au "droit de suite", je suis désolé de vous annoncer qu'il n'existe pas!!! Sauf si le propriétaire de la parcelle en question vous l'a autorisé, comme en chasse à tir!!!
Mais il est sûr que bon nombre de (pseudo-) chasseurs préfère que chacun reste chez soi, que SON gibier reste chez lui, quitte à entretenir artificiellement le biotope, quitte à agrainer. Et pourquoi pas clôturer tant qu'on y est!!! Et dans le même temps on va se permettre une petite morale sur la nature, peu importe que les corridors biologiques soient coupés, de toute façon qui les connait? (hormis les veneurs et le chasseurs aux chiens courants)
Et je me permets de redonner le lien que Hourvari vous a déjà donné:
http://www.venerie.org
Je vous recommande vivement de lire la Charte de la Vènerie Française qui est précise et détaillée et qui vous éclairera sur ce monde "parallèle" qu'est la Vènerie Française.
Et peut-être qu'ainsi vous arrêterez de raconter n'importe quoi.
Et peut-être qu'ainsi vous ne vous tirerez pas une balle dans le pied, car si vous attaquez la Vènerie, c'est toute la chasse qui en souffrira.
Pour votre info, je ne connais rien à la chasse aux gibiers d’eau mais je la défends par principe, je ne connais rien aux paloumayres mais je les défends par principe, je ne connais rien à la chasse à l’arc mais je la défends par principe… car ces modes de chasse sont légaux et qui plus est ancestraux. Si je devais les critiquer, j’irai d’abord voir et essaierai de comprendre ce qui fait que des milliers (millions ?) de passionnés s’y livrent.
Brassens disait (à peu de choses près) : « seul le sot critique ce qu’il ne connaît pas ».
Je n’oblige personne à aimer la chasse à courre, mais de grâce, renseignez-vous !
Et que Saint Hubert veille sur nous tous.