Sortie toujours sur les gris...
Les colzas et les engrais verts atteignent une taille impressionnante avec ce temps doux et humide qui dure...
Aucune chance, ou presque de trouver les compagnies dans ces couverts trop hauts et trempés par la rosée.
Mais ce sont les seuls couverts qui restent...
Peut être que sur les bordures, avec de la chance.....
Je lance Will et Bill en couple.
Eux ne se posent pas de question, et balayent tout, colzas, engrais verts et blés ( mini, mini, les blés) en quête croisée de grande, et parfois sur certains laçets, très grande envergure...
Le grand colza que les chiens battent se termine sur un chemin en talus, avec en contrebas un "micro" chaume, en fait un angle de terrain mal labouré.
Et là, sur le chemin Bill se plaque.
Will en sortant du colza sur le chemin, aperçoit Bill et patronne.
Je vais à Bill, mais je suis encore à une cinquantaine de mètres de lui quand démarre une compagnie d'une douzaine d'oiseaux.
J'envoie mon coup gauche à la désespérée sur un perdreau détaché sur le côté de la compagnie.
Rien ...
Je suis la compagnie des yeux, et je vois brusquement mon oiseau perdre de l'altitude, tandis que le reste des perdreaux continue son vol..
Enfin, à plus de 80 m, mon perdreau dégringole d'unseul coup...
Bien que mes cartouches n'aient pas été fabriquées à Lourdes, il faut se rendre à l'évidence: mon oiseau a du prendre UN plomb miraculeux.
Comme ma femme est derrière moi, ayant raccroché Will au patron, je n'ai pas, non plus, de suspicion de ce côté là...
Je ne suis pas seul à avoir vu tomber le perdreau, car Bill se précipite au rapport.
Plus loin, je relance les deux chiens au bord d'un autre colza...
Bill à droite, Will à gauche...
Et en revenant de son premier laçet, et en entament son laçet à droite, Will s'empale sur un couple de perdreaux, imprenable dans cette situation.
Je retourne vers la voiture, à mauvais vent.
Là, pas question de faire chasser Will, mais Bill, en chien expérimenté, connait parfaitement la manoeuvre.
Il monte en pointe, loin, à plus de 200 m, et revient sur moi en quête croisée, à bon vent...
Et c'est comme ça qu'il verrouille un arrêt dans un colza, à une dizaine de mètres de la bordure...
Je suis à dix mètres devant le chien, coincant le gibier entre nous deux.
Et démarre...................... un renard !!!
Au premier coup, il boule, se relève, repart, reboule au deuxième coup, repart à nouveau et rentre dans une pépinière, où nous n'avons pas le droit de chasser...
Bill, toujours sage sur le poil, n'a pas bougé...
Je suis allé voir, sans fusil, si je retrouvais ce renard, mais cette pépinière est tellement encombrée de ronciers impénétrables que je n'ai rien vu...
Pas de sang...
Aucun indice...
Enfin, chasser le renard au chien d'arrêt est une nouvelle expérience pour moi