Revenu au chaud après une des dernières sorties de la saison.
J’avais déjà connu des sorties « sportives » mais celle là….
Fin d’après midi, sous une pluie verglaçante, direction la rivière en plaine. Neige, boue, plaques de glace recouvrent le sol.
Je vais vers un coin où je levais des canards dans le temps mais plus depuis 5 ans au moins. Mince, c’est haut
! de 50 cm en plus par rapport au niveau normal, et ça court….je distingue un sillon derrière des herbes : 2 canards décollent …j’hésite vu le niveau mais finalement je tombe le mâle au plus près, j’attends que la cane atteigne la rive en face mais c’est loin, 2 coups la font tomber. Le courant entraîne rapidement le canard mort vers un arbre immergé où il se bloque. Mais malheureusement je vois dans le pré la cane blessée regagner l’eau
, tandis que je m’inquiète de l’autre canard qui risque à tout moment d’être emporté.
Ayant posé les affaires, je tente d’escalader dans l’arbre pour m’approcher de la surface à 2 m du bord pour essayer de le ramener avec une perche… c’est un « crac » qui m’a fait dire tout à coup que ce n’était pas une bonne idée
….plouf ! tête la première dans l’eau …je bois la tasse et une partie dans les bronches…. pis c’est FROAAAA !!!
et le coinc qui se détache pour se recaler dans un autre arbre. Je vous passe les péripéties, transi de froid, appel un collègue pour venir avec les chiens, difficultés à se trouver, les chiens qui ne veulent pas aller dans l’eau… finalement j’arrive à le récupérer avec une grande épuisette. Transport en voiture de l’autre côté de la rivière pour espérer retrouver la cane…rien, dérivée, ou probablement sous des monticules de branches
. Je n’aime pas ça.
Retour maison, changer vêtements / waders, et back to the river pour la passe, un autre coin avec moins d’eau
. Je marche le long d’une clôture enherbée en direction des eaux, soudain j’entends courir sur la glace devant…un renard qui gicle des herbes!...pétard, pas de cartoucheeuhh !!!
impossible de saisir une douille rapidement sous le blouson, lorsque je chambre il est déjà trop loin. Je me maudis ! à 20 m près j’étais chargé à bloc !
Le jour tombe, rien le long de la rivière, et vu le courant ça ne m’étonne pas. Je me décide d’aller vers un bras mort, cerné de barbelés où se succèdent les saules et quelques places dégagées. Etonné que ça ait un peu dégelé par endroit, je réfléchis à mon poste du soir, quand soudain je vois décoller face à moi à 30m une bonne dizaine de sarcelles ! Pif, paf, …2 ! une troisième qui passe à travers les saules paf …triplé yah:ou ! J’aurai du mal à récupérer la 2e , partie sous les arbres (je ne vais pas rappeler le collègue quand même !) mais avec la lampe je finis pas la retrouver sur le bord, morte.
Je me dis que finalement je vais rester là pour la fin de passe, on ne sait jamais. Bonne initiative ! Au bout de qq minutes je lève la tête, je n’ai pas le temps de toutes les compter, il y a 2 vols, j’en tombe une plein travers, une autre monte en flèche, 2 coups…il me semble toucher avec une avance de folie mais elle continue en baissant….Je patauge dans le marais, passe la clôture, et les arbres abattus pour retrouver la première….à peine revenu, une autre sarcelle arrive pour se poser sur mon bob, intirable ou je l’explose, elle file au ras du pré, pan ! rien, 2e coup à travers les perches rien, 3 e coup au loin 3m de correction….qué passa
?...elle me revient dessus et se pose dans le pré à 20m…Passage de clôture, je marche dans la direction avec la lampe, à peine arrivé elle redécolle !
le temps d’éteindre la lampe et d’accommoder des yeux , pan ! rien, pan ….je la vois plus !. La recherche à la lampe ne donne rien. Merde !
.
Je retourne chercher mes douilles dans le lit du bras mort, à peine ressorti je vois 2 canards qui amorcent leur virage mais repartent en montant. Pas sûr qu’ils tournent….au 2e coup avant l’arbre, le mâle tombe. Whaoo
!....et repassage de clôture et bras mort. Je récupère mon canard ! quelle passée !...je fais un tour dans la direction où j’avais re-tiré la dernière sarcelle, je fais tout le pré dans la direction, rien ! faudra revenir avec les chiennes demain. Je poursuis dans le champ de maïs coupé enneigé où courrait le renard auparavant, le long de la clôture ma lampe éclaire soudain une petite forme, comme recouverte de diamants par les gouttes de pluie gelée : ma sarcelle
! Vous savez tous ce que l’on peut ressentir dans ces moments là !
2 canards, 5 sarcelles…une de mes plus belles chasse à cet endroit, inoubliable.
Je retournerai demain pour voir si je retrouve la cane ou une sarcelle.
J’ai un paquet d’affaires qui sèchent de partout ce soir dans la maison, ou tournent dans la machine à laver
, mais je suis content
.