Question population gibier / protection de certaines espèces

Chasser c'est beaucoup de choses dont l'exploration de la flore qui en fait partie intégrante. Un forum est à votre disposition pour en parler. Essences d'arbres, mycologie etc.
Duche
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Message par Duche »

Bonjour,
Je suis tombée sur cet article ce matin : https://www.sciencesetavenir.fr/animaux ... s%20Hulot]
Et, me rappelant d'une autre lecture mais je ne sais plus où malheureusement, et d'autres infos accumulées :
1. on dit que la population du gibier augmente, surtout les sangliers
2. on dit que, ne trouvant plus rien à manger de correct, les sangliers s'attaquent aux champs de maïs (mais en même temps, il y a bien des chasseurs qui les nourrissent ? )
3. la forêt française serait en augmentation (donc, l'habitat du gibier s'agrandit et les possibilités de se nourrir aussi, non ?)
4. le loup est bien un prédateur du sanglier ?

Donc, ... si on a une population de sangliers (et de gibier en général) en augmentation, pourquoi ne laisse-t-on pas les loups participer à la régulation de cette population ?
Al30
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Message par Al30 »

Salut

Pour une raison très simple, pourquoi le loup prendrait le risque de s’attaquer à un sanglier, avec tous les risques que cela comporte, alors qu’aller cravater un agneau, ou autre bête sans défense est bien plus rentable d’un point de vue risque/gain ?

Sans compter la perturbation d’équilibres aujourd’hui très fragiles que la réintroduction d’un prédateur va à coup sûr impacter.

Cela fait très longtemps que le loup a disparu du paysage français, je ne vois pas vraiment l’intérêt de le réintroduire maintenant, cela ferait sans doute plaisir à quelques écologistes, mais je me demande leur réaction quand leur chien se fera dévorer comme cela s’est passé récemment en Isère.

sim09
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Message par sim09 »

Le loup est très largement présent dans le sud est de la France, est ce que les population de sangliers diminuent ?
U cignale
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Message par U cignale »

Il est vrai qu'une laie en furie ferait fuir un loup, et devant les défenses d'un ragot le loup ne pèse pas lourd.
Duche
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Message par Duche »

Ce serait quel animal, le prédateur naturel du sanglier ?
Duche
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Message par Duche »

Au fait, savez-vous que l'âne est un bon protecteur de troupeau face au renard, chien errant et loup ? Là où ma jument était en pension, on avait retrouvé un renard mort dans le pré où étaient deux ânes et des poneys. Les ânes avaient pour habitude de charger les chiens, donc, on en avait déduit que c'était probablement l'acte de l'un des deux.
Et aujourd'hui, je tombe là-dessus :
https://www.lescahiersdelane.com/articles/137

Si Shepherd06 est dans le coin, est-ce qu'il a une expérience là-dessus ?
Duche
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Message par Duche »

[quote quote=5387703]je pense que le sanglier est bien le dernier animal qu’un loup attaquerait…….mème des petits avec la mère (et tantes et demi-soeurs) à coté……c’est beaucoup trop risqué pour lui !!
une blessure et il ne peut plus chasser du tout…….

[/quote]

Donc, trouvé ici => http://www.oncfs.gouv.fr/Connaitre-les- ... lier-ar994
"La prédation:
En dehors de l’homme, le loup peut être perçu comme le seul prédateur naturel du sanglier en France. Compte tenu de ses faibles effectifs actuels, il est peu probable qu’il puisse être une menace directe sur l’évolution démographique de l’espèce sanglier pour la décennie à venir, à quelques rares exceptions près (à voir dans des zones sud alpines)."

et toujours ici => http://www.oncfs.gouv.fr/Connaitre-les- ... Loup-ar636
"Régime alimentaire
Un loup adulte consomme en moyenne de 2 à 4 kg de viande par jour. Un repas important (jusqu’à 8 kg en une seule prise) peut être suivi de un à trois jours de jeûne.
Opportuniste, le loup adapte son régime aux proies disponibles. Le Cerf élaphe (Cervus elaphus), le Chamois (Rupicapra rupicapra) ou l’Isard (R. pyrenaica), le Mouflon (Ovis ammon), le Chevreuil (Capreolus capreolus), le Bouquetin (Capra ibex), et le Sanglier (Sus scrofa) constituent ses proies principales. Il ne néglige pas pour autant des espèces plus petites comme les lièvres (Lepus europaeus et L. timidus) et les rongeurs, voire des oiseaux.
Le Loup peut aussi consommer des cadavres d’animaux, morts de maladie ou d’accident. Dans certaines régions pauvres en faune, il peut s’alimenter dans les décharges (zones agricoles espagnoles par exemple).
En zone d’élevage, il s’attaque également au bétail domestique, ovins essentiellement. La part relative des proies sauvages et proies domestiques dans le régime alimentaire est liée à leur abondance respective sur les territoires considérés mais aussi à leur plus ou moins grande facilité de capture. Des troupeaux regroupés et protégés par des chiens de protection peuvent être attaqués, mais le nombre de proies tuées par attaque diminue. Les techniques de chasse sont essentiellement des poursuites en meute après repérage des proies."

Donc ??? le loup ne gêne que l'homme, on dirait, non ?
Duche
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Message par Duche »

[quote quote=5387688]Cela fait très longtemps que le loup a disparu du paysage français, je ne vois pas vraiment l’intérêt de le réintroduire maintenant, cela ferait sans doute plaisir à quelques écologistes, mais je me demande leur réaction quand leur chien se fera dévorer comme cela s’est passé récemment en Isère.[/quote]

Le loup a disparu du paysage français, parce qu'il a été exterminé, on a même donné des primes pour sa chasse. Bon nombre d'entre eux se sont réfugiés en Italie, là où ils ne sont pas chassés. Les loups d'aujourd'hui ne sont pas à priori pas réintroduits, mais reviennent simplement d'Italie et comme ils ne font plus l'objet de chasse aux sorcières, ils progressent sur le territoire français.

Je vous mets cet article très intéressant car il se base sur les données de l'ONCFS et date seulement de janvier 2018, donc très à jour. De plus, il renvoie à des questions courantes sur le loup.
https://www.la-croix.com/Sciences-et-et ... 1200904465

Je vous laisse pour aujourd'hui, car de la lecture m'attend icone-clinoiel (et après, je planche sur les oies).
SCHNUTZ
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Message par SCHNUTZ »

Il ne faut pas trop rêver, les loups ne sont pas venus naturellement, mais réintroduits pour la majorité, de plus le loup italien n'est rien d'autre qu'un hybride que tous les spécialistes connaissent, mais refusent d'en parler.
Déjà en 1980 les nostalgiques du loup ont fait des tentatives, en 1996 le ministère de l'environnement a volontairement passé sous silence l'existence de ces lâchers, et refusé d'en discuter.
Si le loup est espèce protégée, l'hybride lui ne l' est pas et devrait être éradiqué pour le bien du vrai canis lupus
Duche
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Message par Duche »

L'ONCFS nous cacherait la vérité ? =>
"Distribution de l’espèce en France
La réapparition du loup en France est due à due à l’extension progressive des populations italiennes le long de la chaîne des Appenins, depuis 25 ans"

C''est vrai que c'est récent (Septembre 2017), mais l'ONCFS affirme tout le contraire : https://www.la-croix.com/Sciences-et-et ... position=3

"D’ailleurs, l’office avait lui-même produit une expertise génétique massive sur le sujet de l’hybridation éventuelle entre chiens et loups, dont les résultats, publiés le 13 septembre 2017, étaient déjà sans appel : « Sur la base d’analyses représentatives de l’ensemble du territoire national, le phénomène d’hybridation récente (de première génération) concerne 1,5 % des animaux ; 6 % sont concernés par de l’hybridation plus ancienne ; tous les autres, soit 92,5 % des 130 individus analysés, sont des loups non hybridés. Ces données de référence, dont le détail est disponible sur le site Internet de l’ONCFS, apporteront sans nul doute des éléments objectifs pour éclairer le débat sur la conservation et la gestion du loup en France. »"

Si vous avez le courage de regarder tout en détail et niveau technique, voici le rapport d'Antagène demandé par l'ONCFS : http://www.oncfs.gouv.fr/IMG/pdf/ANTAGE ... 310817.pdf

Autre source : http://fracivi.fne-apne.net/civicrm/mai ... t=1&id=615

J'ai relevé :
"Tous les travaux scientifiques publiés concernant la génétique des populations de loups montrent, malgré l’hybridation, une remarquable résilience et un solide maintien de l’identité génétique de la forme sauvage de l’espèce Canis lupus."

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