Ben attends, une dissert c'est en trois parties...
La corruption et la politique mafieuse qui sont les deux mamelles d'une république bananière n'apparaissent pas suffisament dans vos copies (pardon, vos réponses !!).
ça va venir !
Corruption, vous dites? En 2007, les français, en votant fort peu massivement pour N.S, pour ne pas le nommer, ont cru avoir fini avec des décennies de cuisines politiques peu reluisantes (Angolagate et autres escroqueries miterrando-chiraquiennes). C'était sans compter sans la vengeance de la "victime" de l'affaire Clearstream, dont la débauche de preuves contre DDV laisse penser à un montage plus abouti de l'affaire de l'Observatoire
C'était aussi sans compter sur ses amis, Bouygues, Bolloré etc. qui sont allés jusqu'à lui offrir des vacances de paillettes, et à sponsoriser cigares et ministres "potiches" mais de la bonne couleur.
Depuis, la corruption s’est axée dans deux grandes directions qui sont le démantèlement du service public et l’aménagement d’une politique fiscale et pénale « à l’italienne », propice aux grandes entreprises et à l’établissement de « trusts ».
Commençons par le démantèlement du service public. La France gaullo-miterrandienne avait formé des monopoles dans divers pans du service public, qui s’acquittaient dignement des immenses tâches qui leur ont été confiées (SNCF, Postes etc.). Avec ça, la France avait inventé le TGV, possédait un maillage serré de postes, d’hôpitaux et de maternités, avait une vraie industrie de défense nationale et une force nucléaire civile d’Etat. Le but était de tout démanteler pour remplacer cela par des grosses entreprises privées, vivant d’une économie de rente, c'est-à-dire en prenant le peuple pour des vaches à lait – en leur faisant raquer le triple de ce qu’ils payaient pour un service privé de merde.
Où en est-on ? C’est plutôt réussi en ce qui concerne la Poste, carrément privatisée, ou le gaz ; les hôpitaux sont au milieu du gué : les meilleurs spécialistes et les allergiques aux emmerdements sont déjà dans le privé, mais à cause de quelques gueuleurs qu’on devrait foutre en taule (Pelloux en premier), il résiste de toutes ses forces. Idem pour les télévisions : même si grâce à Sarko, TF1 a tous les contrats (y compris la régie publicitaire des radios indépendantes), Martin fulmine parce que le service public existe toujours, et comment ! Chaque matin, c’est un gars du public qui réussissait à rassembler 4 millions d’oreilles, charmées par son impertinence et sa résistance ! Le v’la viré, c’est tout ce qui mérite, dixerunt Nicolas, Martin et Vincent (Bolloré).
La SNCF résiste aussi, mais à sa manière… il n’y a plus que des ombres du FRET en France, car au nom de la rentabilité, les lignes les plus rentables ont été fermées. Plus de maillage territorial, ni de wagons isolés, plus de triages dans chaque gare, et donc des ruines ferroviaires hantent la France. A Dreux, dans ce qu’il reste de la halle, à Laon sur la navette vide, à Arnage sur les fuseaux envahis d’herbes folles, à Castres auprès du tiers de rotonde massacrée, des esprits invisibles, au ras des bogies, des Pielstick et des traverses, des esprits invisibles mais gueulards maudissent le privé. Et résistent de leur façon, l’esprit cheminot leur tient lieu de résistance pendant que leurs collègues du fret privé – ECR – franchissent 17 carrés en deux semaines… Et même avec ça, ECR n’est pas rentable, car tous ces libéraux qui ont réformé sans rien connaître au train ont, bien sur, ignoré la loi d’airain : pour être rentable dans le fret, il faut y être implanté depuis un siècle. La SNCF n’a pas cent ans ? (en 2037) Mais l’Administration des réseaux de l’Etat, si.
Autre exemple tiré du train : la SNCF a une division entretien (l’Infra) et une division Matériel. Toutes deux ont du matériel, flambant neuf pour l’Infra, livrée jaune d’or, indice 6, moins neuf pour le matos, indice 7. Mais les gros contrats, c’est Martin & Martin qui les a (Colas Rail, Seco Rail + TSO pour un peu de diversité). Résultat ? Infra ne sert a rien, ah si, le comble ! de sous-traitant !
En conclusion nous pouvons dire que ces politiques de démantélement du service public se caractérisent par un réél acharnement, soit contre les statuts, soit contre les résistants (Pelloux, Le Reste, Guillon), mais aussi par des visées erratiques et une réélle ignorance des lois des secteurs dans lesquels ces pouvoirs publics sont engagés. Le but est de casser du fonctionnaire, un point c’est tout. Résultat ? Les manifestations de ces politiques publiques de démantélement du public – au milieu du gué en ce moment, répetons-le, tout n’est pas perdu – sont à la fois l’incompétence des « penseurs & Consultants » et l’absurdité des situations particulières visibles au sein des services publics, dans le cadre d’un plan d’ensemble qui tend à s’égarer dans toutes les directions…
La suite arrive...