Salut la compagnie.
Samedi 2 01 10.
Départ pour le rendez vous de chasse vers 7h30, discutions habituelles en prenant le café, le président donne les consignes de sécurité et nous informe sur le lieu de la battue.
Ce sera le "Trompe couillon & Rautebio" bien! bien! là haut il y a toujours des sangliers.
Je part en compagnie de JP le responsable gros gibier de l'Acca des Aires avec 5 chiens dans les caisses 4 griffons fauve et un Bruno du Jura.
Nous avons pour mission de garder la Crête des Balquieres pendant au moins 1 bonne heure ensuite je dois descendre la canal des Camachos avec ma meute (mince ça descend beaucoup mais le pire c'est qu'il faut remonter en face et là cela frôle l'alpinisme
).
Sortie du 4x4 j'ai 200 mètres à faire pour m'installer au poste qui m'est attribué . Il fait un petit vent de Nord Ouest et la température avoisine le zéro degré, heureusement que je ne reste pas toute la journée, 1h c'est déjà pas mal
Me voila donc en poste au pied d'un grand et vieux chêne blanc sur le tronc du quel un ancien (vu la cicatrice) a gravé ses initiales. Devant moi un immense roncier s'étale dans une ancienne coupe, il est impénétrable la remise parfaite pour une compagnie de ragots, la vue et magnifique j'ai en face le Caroux et les gorges de Colombiere am::our;
Au loin j'entends les bleus de JF donner de la voix, cela s'amplifie tout à coup et la corne retenti; deux coups longs, Bravo JF c'est lancé
Mais cela ce passe trés loin de moi sur ma droite à plus de 500 mètres, deux fois les chiens font le tour du mourrel et enfin disparaisses dans la direction opposé, tant pis c'est pas pour moi.
Je viens d'enfiler ma veste et de mettre mes gants de laines (chochotte va! ;bad/: )mon attention s'est relâché et le froid pique sérieusement mes oreilles, pour un peu je remonterai à la voiture prendre mon bonnet.
Crac! crac! sur la crête
Bruit de frôlement dans les genêts un caillou qui roule
Pas de doute un sanglier se dérobe dans la coupe !
Plus rien, le ragot est prudent il reprend sa progression et je comprends qu'il est pour moi, arrêt de nouveau, j'ai le coeur qui bat la chamade il va me sentir ce petit malin j'en suis sur!
Ça repart :pingou:in Depuis dix minutes je n'ai pas bouger un cil, la carabine à la taille j'ai décidé de n'épauler qu'au dernier moment.
Çà y est je l'aperçois furtivement dans l'amas de ronce, il vient il vient, non le voila de nouveau arreté derrière un gros genêt impossible de le distinguer pour placer une bonne balle
(il va me rendre cardiaque le bougre).10 mètre me sépare de lui, il hume l'air je suis une véritable statue, je l'entend souffler et tout à coup c'est le démarrage il fonce pour franchir la ligne comme par magie j'ai la barII à l'épaule et Pan!
Pendant deux secondes plus rien, simplement le silence des grand bois,j'ai le temps de me poser la question: "tu l'as eu ou pas?".
Figé, je scrute le roncier à mes pieds, inquiet je suis! et le resterai jusqu'au moment ou la ronce ce met à trembler, trahissant les espères de cette laie de 50 kgs morte sous la ramille d'une balle pleine tête
Le reste de la journée fut un calvaire, car nous n'avons plus rien lancé malgré une débauche d'énergie de la part des chiens et du piqueur, au froid du matin succéda un bain de sueur stérile.
PS: c'est le cinquieme pour moi mais saison en demi teinte, plus de 20 sangliers au bout du canon sans pouvoir conclure