Votre histoire de canard non volant me rappelle une petite anecdote....
Cette histoire se passe au temps béni où, en vaillant défenseur de la Patrie, j’effectuais mon service militaire…
L’humour n’en était pas absent car les mystères de la conscription m’avaient affecté dans un régiment des Troupes de Marines, nouveau nom politiquement correct de l’ex Coloniale, basé naturellement ………………………………….à Melun.
Etant quasi perpétuellement de permanence, j’avais sympathisé avec un lieutenant qui partageait ce triste privilège de passer toutes ses nuits à la caserne.
Cette amitié s’était scellée au cours de nombreuses soirées rock n’ roll au mess, où nous chantions , faux mais fort, de vieux tubes en s’accompagnant à la guitare devant une bouteille de cognac…
Ce lieutenant avait, entre autres, l’avantage d’être propriétaire d’un bien de famille constitué d’un étang en pleine Sologne à Saint Viâtre.
Qui dit étang, dit canards.
Qui dit canards, dit chasse aux canards.
Dans un grand élan de générosité, d'où le cognac n’était pas forcément absent, il a invité tous les habitués du mess à faire l’ouverture du gibier d’eau sur son étang…
Il y avait là quelques chasseurs confirmés, et d’autres qui balbutiaient le maniement d’un fusil….
Un comble pour des militaires.
Ce fut, bien sûr, l’un d’entre eux qui fut le héros de cette historiette.
A cette époque, la chasse des halbrans ouvrait au 14 juillet , ce qui fait que la chasse se déroulait ainsi:
On mettait ce qu’on avait de plus vilain comme culotte.
On empruntait au restaurateur, chez qui on déjeunait, une sorte de bleu d’Auvergne, un grand pendard de chien plutôt du style hors bord que chien d’arrêt, mais excellent retriever, pour battre les roselières.
Et on se mettait à l’eau, tiède à cette période, pour suivre plus ou moins le chien et tirer les halbrans qui se levaient péniblement pour un vol court avant de replonger dans les roseaux.
Rassemblement des chasseurs pour les consignes :
« Attention !!!
Ne tirer qu’au vol !
On a pied partout, sauf…. »
Trop tard !
J’ai fais deux pas et je disparaît dans l’eau jusqu’aux oreilles…
« ….oui, là, seulement à côté de la bonde, c’est profond »
Ca commençait bien…..
On commence des tours d’étang, toujours à la remorque de notre « hors bord » avec des résultats variables, mais il y a beaucoup de canards, et nous nous trouvons rapidement à la tête d'un petit tableau…
Brusquement éclatent deux coups de feu, tandis qu’une volée de plombs ricoche autour de nous…
« Faites attention !!!
On vous l’a dit !!!
Tirez au vol !!! »
« Si, si, je vous assure, il volait ! »
En nous montrant, milieu de l’étang, la silhouette immobile d’un canard…
Nous sommes allés le ramasser…
C’était un appelant en plastique……………