Le chèque n'est pas encore signé.
La défense a la possibilité de se pourvoir en cassation.
L'audition des témoins, chasseurs et experts a donné lieu à un long débat sur les avertissements lancés aux chasseurs, le jour même de la battue mortelle, sur la présence de Cannelle et de son ourson dans la zone concernée, proche d'Urdos dans la vallée d'Aspe.
Jean-Jacques Camarra, responsable du réseau ours brun de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), a confirmé qu'il avait donné l'alerte après que des "traces" de la présence de Cannelle dans la zone lui avaient été signalées.
Un autre témoin, Gérard Caussimont, président du Fonds d'intervention éco-pastoral -groupe ours-Pyrénées, a décrit la découverte, la veille même de la chasse, de "traces récentes" de la présence de Cannelle -poils, griffures et crottes "difficiles à dater à un jour près".
http://www.ladepeche.fr/article/2008/03 ... ourse.html
On notera que l'incertitude de localisation est à UN jour près.
En biologie, c'est relativement faible.
Me Blanco s'appuie en outre sur les déclarations du garde du Parc national qui avait rencontré, quelques jours avant le drame, René Marquèze et le président de l'ACCA d'Urdos. Il leur avait signifié la présence de Cannelle et de l'ourson. Ces derniers l'avaient remercié pour cette information, mais en glissant que cela ne les arrêterait pas, évoquant même clairement l'hypothèse d'un destin funeste pour l'ourse...
http://www.pyrenees-pireneus.com/OURS-M ... tution.htm
Cette dernière phrase parle d'elle même. Ce n'est pas une surprise puisque on peut lire sur les forum ce genre d'affirmation.
De plus, même si on peut considérer que l'équipe de chasse n'était pas prévenu. Avant que R. MArquèze ne tir, un rabatteur a fait feu en l'air pour éloigner l'ourse de son chien.
Le BON SENS aurait donc voulu qu'ils abandonnent la battue.
Non, ils font ce qu'ils avaient prédit puisque l'ourse les ennuie.
Allant ainsi à l'opposé de leur engagement précédent.
On ne peut donc retenir qu'ils n'étaient pas prévenus ou mal prévenus puisqu'avant le tir fatal, les chasseurs constatent de visu la présence de l'ours.
Le résumé de l'instruction disponible sur FERUS, et c'est passionnant, rapporte que les chasseurs étaient prévenus.
Ce rapport est intéressant, on y apprend d'ailleurs que la carcasse de l'ourse est restée 72 h en montagne avec des pluies, de telle sorte que l'expertise balistique n'a pas pu déterminer avec précision la distance du tir, de qq m à 50 m. C'est ballot une telle négligence, non ?
Autre incongruité, la présence des experts en balistique a été refusée à la reconstitution.
C'est tout de même déterminant pour la balistique d'imaginer la position du tireur comme de la cible.