ANCGE
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Association
Nationale
des Chasseurs
de Gibier d’Eau
Paris, le 23 août 2007.
Appelants, l’inacceptable interdit
En dépit d’une décision, fondée sur un avis favorable de l’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments), autorisant début août l’usage des appelants pour la chasse des oiseaux d’eau, sur le bord de mer Manche – Mer du Nord – Atlantique, ce même usage des appelants ne serait pas admis, à partir du 25 août, sur les zones humides intérieures, au motif d’un avis cette fois opposé de l’AFSSA.
L’ANCGE, Association Nationale des Chasseurs de Gibier d’Eau, ne peut accepter ni comprendre une telle décision instaurant un système national à deux vitesses dans un contexte de risque sanitaire absolument identique : des cygnes morts en Moselle fin juillet, des canards morts au même endroit à la mi-août.
Face à un niveau de risque constant, potentiellement rassurant en ce que le virus reste cantonné en un espace restreint très surveillé, les sanctions administratives en tous points différentes et les parapluies sanitaires à géométrie variable de l’AFSSA, sont difficilement justifiables.
L’ANCGE déplore et dénonce les incohérences de cette position qui ne tient pas compte des efforts sanitaires réalisés et des 1,5 millions d’euros dépensés durant la saison 2006-2007 et redoute le chaos qu’elle va immanquablement engendrer.
La prévention du risque, poussée à l’extrême dans ce cas de figure, aboutit à la plus aberrante et à la plus paradoxale des situations.
Un chasseur de gibier d’eau mosellan peut ainsi demain traverser toute la France pour aller chasser, avec ses appelants, en baie de Seine ou de Somme ou encore en Gironde puis rentrer chez lui, alors qu’un chasseur picard, breton ou vendéen ne pourrait aller dans son marais, là où ses appelants sont déjà installés.
Plus choquant encore, au prétexte que l’eau y est salée, on peut utiliser les appelants en bord de Manche – Mer du Nord – Atlantique alors qu’on ne pourrait le faire le 25 août sur le littoral méditerranéen où l’eau est pourtant plus salée encore.
L’absurdité d’un tel schéma, bien réel, ne saurait échapper à quiconque, sauf à ceux qui ont pris cette lamentable décision, semble-t-il.
Ceux-là ont décidé d’attendre le 08 septembre et un nouvel avis de l’AFSSA qui pourrait être alors favorable, si aucun oiseau sauvage infecté n’est découvert entre temps.
L’ANCGE ne saurait considérer cette hypocrisie médiatique raisonnable et tolérable en sachant que les appelants de chasse des oiseaux d’eau sont déjà, pour l’essentiel, sur les territoires de chasse d’où on ne peut les bouger et où ils chanteront et appelleront pendant que les chasseurs chasseront.
Une nouvelle fois, l’ANCGE se voit obligée d’appeler à l’insurrection du bon sens en espérant que celui-ci soit plus apte à se propager que le virus H5N1 et qu’il puisse atteindre les hautes sphères administratives françaises et leurs experts qui semblent actuellement en manquer beaucoup.
Contact : Gilles DEPLANQUE – 06.72.78.66.20
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