@foulque34 wrote:Pour agriculteur meusien :
tu parles de tir d'ete,d'approche,d'affut,:
Ce texte n est pas de moi c est une copie d un blog d un chasseur dont je pense qu il a une bonne vision des choses en Meuse
http://acca.loisey-culey.over-blog.com/
copie blog acca loisey
Mardi 9 juin 2009
Chasse d'été
La grande trouvaille à la mode consiste à favoriser la pratique d'été du sanglier en particulier pour inciter les chasseurs à surveiller les récoltes et y tirer des animaux causes de dégâts.
Sur sur la forme l'intention est louable, mais le fond d'une inefficacité prévisible.
Chasseur individuel depuis prés de 30 années, tout d'abord au brocard et ensuite depuis quelques années au sanglier, nous connaissons particulièrement bien le sujet.
Comme le répétait assez souvent , l'un de nos anciens adjudicataires, chasser à "l'approche" est presque affaire de professionnel.
Tout d'abord, dans la philosophie de la pratique de la chasse. Vous êtes seul et devez vous débrouiller seul.
Pour ce faire, il faut pouvoir se rendre disponible le matin de très bonne heure et le soir très tard.
Adieu la grasse matinée et le match de foot à la télé.
Ne pas habiter trop loin du lieu de chasse et surtout bien en connaître la topographie.
Ceci élimine nombre de candidats potentiels, la plupart des chasseurs pratiquant la battue, ne connaissent pas réellement leur territoire, certains ne le connaîtrons jamais, assistés qu'ils le sont par le chef de ligne les plaçant à chaque séance.
Il convient d'être courageux, pouvoir marcher et bon observateur.
Le temps joue un rôle essentiel, une boussole avec une poire en plastique munie de talc servent à se positionner en fonction du vent.
Combien d'amateurs, ont-ils renoncé parce qu'ils ne voyaient rien. Au fur et à mesure de leur progression à mauvais vent, le gibier rentre discrètement dés qu'il détecte leur présence olfactive dés les 300 mètres voir plus.
L'équipement est vital, vestimentaire et approprié au temps, jumelles, armement avec carabine munie d'une optique de qualité parfaitement réglée et de préférence mono canon ou à réarmement manuel pour obtenir plus de précision au tir. Tripodes pour mieux ajuster. Automatiques et points rouge s'abstenir. Le choix des balles est primordial afin de tuer net si possible.
Le vrai chasseur individuel, dispose d'un chien capable de vérifier tous tirs en cas d'animal blessé. Baron est notre troisième teckel à poil long, en trente année de pratique, nous avons cédé à la mode du moment en le choisissant " black" en provenance de l'élevage le plus connu en france de teckel destiné à la recherche au sang, son père Pharaon est très certainement l'un des chiens européens les plus titrés. Pour nous, il suffit à notre bonheur. Nous ne pratiquons que sur nos chasses, et avons en son temps effectué le stage de conducteur à l'époque sous la férule de François Magnien.
Depuis de 30 ans nous sommes abonnés au teckel et à poil long, agréable chien de compagnie capable de séjourner dans le véhicule sans y commettre de dégâts, disposant d'un nez exceptionnel, malgré la qualité d'un tir arrêté, son utilisation est de rigueur au moins une fois sur trois, surtout quand il est tiré à la nuit tombée, cas fréquent en tir individuel et quand le gibier se réfugie sous un fourré proche ou lointain.
La prudence est de régle s'il s'agit d'un sanglier au-dessus de 40kgs car la charge est rapide et bien plus gros trés dangereuse. Mieux vaut revenir le lendemain matin en certains cas au petit jour.
Ceci exige donc une grande disponibilité que le citadin habitant au loin et heureusement pour lui en activité professionnelle ne peut assumer sérieusement sauf à prendre un WE et s'installer sur place, ce qui est le cas à Loisey-Culey où ces pratiquants bénéficient d'une structure d'accueil, de la disponibilité et de la logistique de leur président.
Le vrai chasseur individuel, dispose dans son véhicule d'un portique léger avec mouflette pour pendre le gibier tué et l'éviscérer d'urgence, en été nullement question de laisser ne serait ce que quelques heures l'animal non vidé au risque de le voir gonfler à vue d'oeil et devenir impropre à la consommation. Avoir une caisse de découpe avec couteaux et scie appropriés, sans oublier le tablier plastique de protection des vêtements et des gants.
En outre, une bonne corde pour tirer l'animal de son point d'impact vers un lieu carrossable exige une force physique parfaite au risque de la crise cardiaque, ou autre accident, d'où précaution supplémentaire un téléphone portable.
A ce stade,nombre de chasseurs ont déjà abandonné, peu habitués à ce savoir faire, en battue ce sont les autres faisant le boulot et toujours les mêmes, eux ne se salissent pas les mains. Ils tirent et c'est tout.
Pour transporter la carcasse vidée,il est nécessaire d'avoir un véhicule adapté, permettant la charge facile du gibier, un caisson pour le loger sans avoir à le lessiver par la suite d'un coffre badigeonné de sang.
Le chasseur a très peu de temps pour agir, la viande tourne vite, de plus dans le cas de venaison partagée au sein des équipes de chasse, nombre répugnent à prendre leur part en été. La qualité est mis en cause, l'odeur plus forte, le temps chaud ne favorise pas le repos, et généralement chacun a d'autres chats à fouetter que de s'embarrasser d'un morceau de viande, alors nouvelle épreuve,il faut téléphoner pour solliciter à qui se dérobe.
A Loisey-Culey chacun conserve sa venaison, à lui de voir.
Nous avons la chance de disposer de partenaires complets sur le sujet, disposant chez eux de congélateurs, mais quid, quant on n'habite pas sur place, dans ce cas nous disposons d'une mini chambre froide et pouvons remettre également de la glace pour transporter en glacière. Ceci suppose un sanglier dépouillé et découpé.
Pas une mince affaire pour chasseurs endimanchés.
Reste la possibilité de vente.
En été peu de candidats, obligation de contrôle sanitaire.
Vendre à un centre de découpe ? si vous habitez au loin, la viande non réfrigérée ne sera plus acceptable à l'arrivée, quant à faire 100 kms aller et retour pour vendre 60 € un sanglier très sincèrement la question reste posée.
Nous vous le disions la chasse individuelle est presque un acte de professionnel disons de spécialiste passionné.
Ils sont peu nombreux, les autres devant leur impossibilité pour y accéder se justifient en arguant que tirer sur un animal arrêté offre peu de plaisir.
Ces gens ne sont pas des chasseurs, parce que le vrai, son plaisir il ne le retrouve pas dans l'acte de tir qui est le final, mais dans l'air du matin ou du soir, respirant à plein poumon la nature, l'observant pour mieux la comprendre et l'apprécier aller à la découverte du gibier, sélectionner ses choix de prospections et en rideau final le choix du tir.
C'est du mano à mano, chacun a sa chance.
Nombre de vrais chasseurs individuels regrettent ce moment, car jamais plus ils ne le retrouverons, sans doute sous d'autres formes, mais jamais deux fois le même.
Alors croire, que la chasse individuelle sera la panacée de la lutte contre les dégâts de sangliers c'est encore une fois de plus gagner du temps pour retarder l'échéance de l'obligatoire réduction des populations de sangliers.
Laissons aux vrais amateurs amoureux de cette passion l'exercice de la chasse individuelle.
Pour les vrais animaux sauvages.
Et là où civilisés et pillards, ils sont devenus, dans les plaines, rien de tel qu'un commando sous les ordres d'un lieutenant de louveterie pour les anéantir ou les faire disparaître en d'autres lieux déplaçant seulement le problème.
Cette fois, ce commando , pourra bénéficier d'une logistique de groupe, traiter rapidement les carcasses et pourquoi pas les vendre, si amateur il y a.
Cette éventualité se présente là où les dégâts sont importants et les sangliers nombreux en plaine.
A l'heure du bilan final sur 27 000 attributions le pourcentage de réalisations ne risque pas de mettre l'espèce en péril.