On pourrait appeler cette journée la « journée des tapes ».
Les seuls couverts qui restent dans la plaine sont maintenant les colzas qui atteignent une taille respectable (au dessus du genou), ce qui ne facilite pas la quête des chiens …et la montée des émanations.
J’ai fait chasser Bill et Will en couple…
Will en mode Grande Quête (ça y est, il est reparti !), mais Bill ne se laisse pas faire et ça barde…
J’ai droit à 3 tapes (deux pour Will, une pour Bill) dans ces fameux colzas sur des perdreaux isolés.
En bout de lacet, à plus de 400m Will verrouille dans un petit guéret, petit point blanc, tout là bas là bas…Et je vois Bill, revenant du diable vauvert, prendre le patron à une trentaine de mètres de Will.
J’y vais en marchant, fusil cassé, comme toujours.
Au passage, une petite caresse, j’appuie Bill sur son patron.
Je referme le fusil et j’avance vers Will. Je suis encore à une dizaine de mètres de lui quand démarre une jolie compagnie de perdreaux.
Je rate le doublé, mais un perdreau tombe.
Les deux chiens se précipitent au rapport (ah la, la, le SEF !!!
), mais c’est Bill qui gagne.
En fait c’est plutôt bien, car faire rapporter le patronneur est la bonne méthode pour consoler celui ci de s’être fait coiffer par le chien arrêteur.
En revenant vers la voiture, Bill claque un arrêt en bordure d’un colza, toujours au diable.
Will patronne ! Bien !
Je vais à Will, que je raccroche à la laisse, laisse que je confie à ma femme, car je n’ai pas une confiance absolue sur la fermeté du patron de Will.
Je fais couler Bill à la botte.
Son coulé le fait entrer dans ce maudit colza et là, Bill perd l’émanation…
Je me prépare à raccrocher pour reculer et relancer en espérant que le chien pourra reprendre ces perdreaux.
Je suis penché sur le chien, fusil ouvert, bien sûr, quand ffffrrrrrr , deux perdreaux giclent dans mon dos. Le temps de refermer mon fusil en catastrophe, les oiseaux sont déjà loin et je les salue d’un tir évidemment inefficace…
Résultat des courses, UN perdreau.